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Alexandre Benalla n’a pas fini de faire parler de lui. Après avoir promis qu’il allait remettre ses passeports diplomatiques au ministère des Affaires étrangères, l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron, limogé en juillet dernier, a affirmé à Mediapart avoir régulièrement échangé des messages avec le président de la République depuis cet été, notamment au sujet des «gilets jaunes».
Interviewé dimanche, l’ex-homme collaborateur controversé du président a indiqué qu’il avait des preuves, ces échanges ayant eu lieu via l’application Telegram. «Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable», assure l’ancien adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron. D’après Le Monde , la présidence avait pourtant assuré la semaine dernière ne plus entretenir aucun contact avec l’ancien chargé de mission, sans pour autant préciser depuis combien de temps.
«C’est quand même facile pour l’Élysée de couper le cordon avec moi s’il le voulait vraiment»
«Nous échangeons sur des thématiques diverses. C’est souvent sur le mode “comment tu vois les choses?” Cela peut aussi bien concerner les “gilets jaunes”, des considérations sur untel ou sur untel ou sur des questions de sécurité», des échanges similaires à ceux qu’il avait déjà avec le chef de l’Etat quand il était son homme de confiance à l’Élysée. Il ajoute parler aussi de manière régulière avec d’autres membres de la présidence. Ces messages ont été envoyés jusqu’aux récentes révélations de Mediapart sur son utilisation d’un passeport diplomatique pour des voyages d’affaires en Afrique. «Là, le lien est coupé», selon lui.
Alexandre Benalla ajoute par ailleurs qu’il rendait régulièrement compte de ses faits et gestes à l’Elysée. «J’explique que j’ai vu telle personne, je détaille les propos qui m’ont été rapportés et de quelle nature ils sont. Après, ils en font ce qu’ils veulent. Y compris le président de la République, qui est informé en direct», dit-il. L’ancien collaborateur du président se montre surpris de la réaction de l’Élysée, qui semble embarrassé par cette nouvelle polémique. «C’est quand même facile pour l’Élysée de couper le cordon avec moi s’il le voulait vraiment. Il suffit d’arrêter les sollicitations ou de ne pas me répondre. Personne ne m’a jamais rien dit», dit-il.
Des «technocrates», «pire(s) que la mafia»
Alexandre Benalla est convaincu que ses liens avec le président «dérange(nt) un certain nombre de personnes, qui sont puissantes et qui font comme si le président était sous curatelle. Ils lui font faire des conneries phénoménales», accuse l’ex-chargé de mission. Il décrit l’entourage du chef de l’Etat comme des «technocrates» qui «appartiennent à une famille pire que la mafia, où tout le monde se tient, où tout le monde doit sa carrière à l’autre». Il cite notamment deux hauts fonctionnaires proches du président: le directeur de cabinet du président, Patrick Strzoda, et le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler. Pour lui, ces deux hommes «ne l’aident pas et lui font prendre des mauvaises décisions».
Concernant l’affaire des passeports, Alexandre Benalla a assuré dans le Journal du Dimanche qu’il allait rendre «dans les prochains jours» les documents au cœur de l’imbroglio médiatique. Europe 1 a pu se procurer la lettre du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en date du 26 juillet 2018, qui demande à Alexandre Benalla de rendre les deux passeports diplomatiques. L’intéressé avait dans un premier temps assuré avoir rendu les passeports à l’Élysée fin août. Il a ensuite expliqué que les documents lui avaient été retournés avec d’autres effets personnels début octobre lors d’un rendez-vous près de l’Élysée, ce que dément le palais présidentiel.
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