A la fin du mois de Janvier, Macron renonçait à mettre en œuvre un troisième confinement contre l’avis de la majorité des scientifiques. Son pari ? Emprunter un « trou de souris ». Son résultat est cinglant : par la voix de Castex, 16 départements reconfinés, dont toute l’Ile-de-France, dès vendredi minuit pour les quatre prochaines semaines. Un échec sur toute la ligne.
Après une année marquée par les scandales sanitaires, des masques, aux tests, en passant par la stratégie vaccinale dont la lenteur défie l’entendement, on pensait que le gouvernement avait touché le fond. Pourtant, il semble qu’il est possible de creuser plus profond. Par la voix de son premier ministre, Macron a décrété ce jeudi soir un troisième confinement pour quatre semaines minimums dans 16 départements, dont ceux de l’Ile-de-France
La faute à qui ? Ne se permettant pas de pointer cette fois-ci la responsabilité individuelle, Jean Castex a trouvé un autre responsable : le variant qui aurait chamboulé les plans gouvernementaux. Un nouveau mensonge donc, puisque les modèles des épidémiologistes prévoyaient tous une épidémie « hors de contrôle » au mois de mars. Non, ce n’est pas en premier lieu la faute au variant si la situation sanitaire est catastrophique : c’est en premier lieux le résultat de la stratégie irresponsable de Macron.
Car il faut le rappeler, c’est bien à cause de Macron qu’on en est arrivé là. Seul contre l’ensemble de la communauté scientifique, le chef de l’Etat avait fait le pari du « trou de souris », un « pari » qui visait à éviter coute que coute un troisième confinement, avec en filigrane la volonté de maintenir coute que coute le maintien au plus haut niveau possible de l’activité économique, ayant également comme ligne de mire leurs perspectives électorales pour 2022. Ce troisième confinement s’apparente comme le questionne un journaliste à un « aveux d’échec ».
Comment faire passer la pilule ? Le premier ministre a tenté d’éviter d’utiliser le terme confinement lui préférant le terme « mesure de freinage ». De la même manière, Jean Castex a cherché à insister sur les mesures visant à « permettre » à la population de mouvoir « en extérieur », affirmant avoir appris d’une année de gestion du covid-19. Le couvre-feu ? Trop généreux, le gouvernement le décalera à 19h, se disant à l’écoute à l’impatience de la population.