Emmanuel Macron avait promis qu’il n’y aurait plus une seule centrale à charbon en France d’ici 2022. Nouvelle trahison puisque la centrale de Cordemais restera bien ouverte au moins jusqu’en 2024 voire 2026.
D’après les annonces d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, la centrale à charbon de Cordemais devait être remplacée par une centrale à biomasse (ce qui n’était déjà pas la meilleure des idées en terme d’écologie) avant 2022. Il n’en sera finalement rien puisque le gouvernement a reporté son projet à 2024 au plus tôt ou 2026 au plus tard.
L’argent avant la planète
Si le chef de l’État trahit une nouvelle fois sa parole et fait montre de son indifférence envers la cause écologique, c’est encore une fois une affaire de gros sous. EDF explique ainsi que le coût du projet « ne permettrait pas de garantir un prix attractif du produit final. » L’entreprise détenue par l’État explique également que le retrait d’un partenaire commercial, Suez, aurait ralentit l’affaire.
Logique de rentabilité
Une nouvelle fois le gouvernement fixe une logique de rentabilité à des entreprises publiques qui ont pourtant vocation à fournir un service et non pas à faire du profit. Se reposer sur des partenariats avec des groupes privés peut aussi poser question. D’autant que ces mêmes groupes n’existeraient pas si l’État n’avait pas ouvert la voie de la privatisation et à la concurrence dans le secteur de l’énergie.
Un tartuffe de l’écologie
Au niveau écologique, le projet initial posait déjà question. Les militants pour la planète avait d’ailleurs pointé du doigt cette conversion en centrale à biomasse. Celle-ci aurait en effet produit une lourde pression sur des forêts françaises, déjà bien mal en point, et entraîné une lourde pollution de l’air. Avec ce nouvel épisode, la Macronie confirme une nouvelle fois son incompétence à assurer une véritable transition énergétique.
https://youtu.be/8LldU18A1gs?t=1355
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Rien pour la sobriété
Au-delà des débats sur les modes d’énergies à mettre en œuvre pour la France, la question de la sobriété énergétique reste encore largement éludée par les pouvoirs publics. C’est notamment le cas de la rénovation thermique des logements qui reste bien peu soutenue et qui permettrait pourtant de réaliser des économies considérables. Reste en tout cas que la dernière centrale à charbon française demeure toujours comme le symbole de l’insensibilité du quinquennat Macron envers un sujet pourtant devenu crucial.
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