Dans son « Tour de France », Emmanuel Macron s’était rendu à Lourdes pour chasser les voix des catholiques, mais il a été pris à parti par un croyant.
Alors qu’il avait déjà reçu une gifle lors d’un précédent déplacement, le chef de l’État n’a pourtant pas renoncé à sa campagne électorale à peine dissimulée. Dans son entreprise de destruction du parti Les Républicains, après avoir réduit à néant le PS en 2017 (avec le concours involontaire de François Hollande), il s’attaquait cette fois-ci au vote catholique. Mais l’un des observateurs de cette mascarade ne s’est pas montré dupe.
« Honte à vous »
Alors qu’il écoutait des chants religieux, le président a été interrompu par une voix au milieu de la foule qui s’est époumonée contre le chef de l’État. «Honte à vous, vous êtes un athée primaire Monsieur le président. Vous n’avez aucune raison d’être là » s’est insurgé le réfractaire. Ce dernier a aussitôt été évacué de manière très violente par le service d’ordre. Il faut dire qu’après avoir été giflé le mois dernier, contrairement au Christ, le président n’avait sans doute pas décidé de tendre l’autre joue…
Une première depuis Pétain
Ce déplacement avait, il faut le dire, de quoi faire polémique. D’abord parce qu’il représentait une cour grossière faites aux électeurs catholiques par une instrumentalisation d’une religion. Aucun président n’avait d’ailleurs osé franchir les grilles du sanctuaire de Lourdes depuis … Philippe Pétain, en 1941. Hommage à celui que Macron semblait réhabiliter en en parlant comme d’un « grand soldat » ?
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Viol de la loi de 1905
Mais ce déplacement avait surtout de quoi choquer quant au viol de la loi de 1905, selon laquelle la « République ne reconnait aucun culte ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le président fait un tel écart avec la loi de 1905 ; en 2018, il affirmait déjà vouloir « réparer le lien » entre l’Eglise catholique et l’État.
Laïcité à géométrie variable
Si Emmanuel Macron a tout à fait le droit d’avoir les croyances religieuses de son choix, il est en revanche beaucoup plus dérangeant qu’il quitte la neutralité de sa position de représentant ultime de la République. D’autant que son même camp politique n’a jamais cessé de donner des leçons de laïcité à tour de bras, notamment lors des débats sur le séparatisme islamiste… Il faut dire qu’en Macronie, nous ne sommes plus à une contradiction près. Les joies subtiles du « en même temps »…
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