Parmi tous les candidats aux présidentielles, beaucoup proposent de réformer le système des retraites, et notamment de modifier l’âge de départ. Tour d’horizon des principaux prétendants.
Nathalie Arthaud :
La candidate de Lutte Ouvrière propose d’instaurer un montant minimum de 1700€ net pour tous les retraités. Elle préconise également de supprimer le système de répartition pour financer les retraites par un impôt sur le patronnât. Pour elle, l’âge de départ doit se faire à 60 ans avec 37,5 annuités.
Philippe Poutou
Le NPA réclame la retraite à 60 ans, et même à 55 ans pour les métiers pénibles. Le système serait basé sur 37.5 annuités. Le minimum vieillesse s’élèverait, quant à lui, à 1700€ net.
Jean-Luc Mélenchon :
Le porte-parole de l’Union Populaire souhaite un retour de la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Le minimum vieillesse devra être au moins à hauteur du seuil de pauvreté et une carrière complète devra donner droit à une retraite équivalente au nouveau SMIC (1400€ net). Pour financer ces mesures, le fondateur de la France Insoumise compte notamment sur la hausse du nombre de cotisants (par la baisse du chômage), l’égalité salariale entre les hommes et les femmes et la taxation des revenus de la finance des grandes entreprises.
Fabien Roussel :
Le candidat du PCF propose la retraite à 60 ans avec 37.5 annuité. Pour le financer, il compte sur les mêmes leviers que Jean-Luc Mélenchon, à savoir la hausse du nombre de cotisants et la taxation des revenus financiers. Pour les métiers pénibles il sera aussi possible de partir plus tôt. Il veut également qu’il existe une cotisation durant les formations.
Arnaud Montebourg :
Même si le programme d’Arnaud Montebourg n’a jamais vraiment été dévoilé, l’ancien membre du PS semble partisan du statu quo. Jugeant la réforme d’Emmanuel Macron inutile, il prône donc le maintien de l’âge de départ à 62 ans.
Yannick Jadot :
Le candidat des verts refusait la réforme d’Emmanuel Macron et prône le maintien de l’âge de départ à 62 ans. Il prévoit néanmoins des aménagements pour les carrières les plus pénibles.
Anne Hidalgo :
Comme Jadot et Montebourg, la candidate du PS, qui ne le sera peut-être plus pour longtemps, souhaite le maintien de l’âge de départ à 62 ans.
Jean Lassalle :
L’ancien du Modem n’a pas encore communiqué son programme pour 2022. Il s’est néanmoins déjà prononcé pour la suppression des régimes spéciaux.
Emmanuel Macron :
Nul besoin de présenter la réforme des retraites souhaitée par Emmanuel Macron tant elle a fait polémique. Stoppé par la crise du covid-19, le chef de l’état compte bien revenir à la charge s’il est réélu. Même s’il n’a pas encore présenté de programme, en pus du système à points, celui-ci envisagerait d’ailleurs de repousser l’âge de départ à 64 ans.
François Asselineau :
Le chantre du Frexit souhaite le maintien du système actuel avec un départ à 62 ans. Il souhaite également protéger le système par répartition en l’inscrivant dans la constitution.
Valérie Pécresse :
La nouvelle candidate des Républicains est la plus extrême sur l’âge du départ à la retraite puisqu’elle préconise que les Français travaillent jusqu’à 65 ans. Par ailleurs, elle propose une pension au minimum équivalente au SMIC pour les personnes qui auront survécu à toutes ces années de travail…
Nicolas Dupont-Aignan :
Le leader de Debout la France prône un maintien du système actuel avec un départ à 62 ans.
Marine Le Pen :
Pour la cheffe du Rassemblement National, la question de la retraite reste assez floue. Dans son programme elle indique souhaiter un départ à 60 ans avec 40 annuités. Néanmoins, elle avait confié aux médias qu’elle comptait pour cela sur l’argent récupéré dans sa lutte contre l’immigration. Si cela ne devait pas suffire (ce dont elle ne semble pas certaine), alors elle se tournerait « vers les Français en leur disant la vérité », persuadée « qu’ils accepteront les sacrifices qu’on leur demandera ».
Éric Zemmour :
Pour finir, Éric Zemmour ne s’est lui jamais caché de sa volonté de faire décoller l’âge du départ à la retraite à 64 ans. L’ancien polémiste a rejoint sur ce point Emmanuel Macron, assurant que les Français travaillaient moins que les autres. Une affirmation que nous avions d’ailleurs démentie en octobre dernier.
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