Depuis août 2021, les talibans ont effacé les Afghanes de l’espace public. La terreur règne pour ces femmes qui ont vu tous leurs droits anéantis.
Le 15 août 2021 restera un jour noir pour les femmes afghanes. Vingt ans après le renversement de leur régime, les talibans entrent dans Kaboul et s’arrogent les pleins pouvoirs en Afghanistan, instaurant le règne des mollahs. Depuis, les diplômes obtenus ont été rendus obsolètes, les femmes afghanes ont été effacées de la vie publique, leurs droits anéantis.
La sinistre liste des abus dont elles sont victimes est interminable : l’éducation est interdite aux filles de plus de douze ans, les étudiantes ont été chassées des universités, la majorité des femmes n’a plus droit de travailler, plongeant d’innombrables familles dans la pauvreté, les femmes sont exclues des compétitions sportives, n’ont plus la liberté d’aller et venir sans un « mahram », un tuteur, de se rendre dans un parc ou tout autre lieu public. Les salons de beauté, dernier lieu où elles pouvaient se rassembler pour se soutenir, ont tous été fermés. Chaque jour ou presque, un nouvel interdit est promulgué. Le 4 mars 2024, les talibans ont ainsi annoncé que les femmes n’avaient plus le droit de détenir des téléphones portables.
Quel avenir sous un régime totalitaire et terroriste qui exclut, chaque semaine un peu plus, les femmes de la société ? « Il ne reste rien dans ce pays meurtri, pire endroit au monde pour les femmes. Elles sont 28 millions à être emmurées vivantes », résume tristement Chékéba Hachemi, diplomate, fondatrice et présidente de l’association Afghanistan libre.