Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’éducation nationale a dû accueillir 63 662 élèves supplémentaires mais a pourtant subi 7 490 suppressions d’emplois.
Emmanuel Macron a beau parader dans les écoles marseillaises, les chiffres ne mentent pas. Selon le syndicat SNES-FSU, des milliers de postes d’enseignants français sont supprimés chaque année. Pourtant, dans le même temps, les effectifs d’élèves n’ont cessé d’augmenter. Une tendance en constante augmentation depuis la prise de pouvoir du leader d’En Marche.
Faire toujours plus, avec toujours moins
La philosophie néolibérale pourrait se résumer à cette maxime, « faire toujours plus avec toujours moins ». Et à ce petit jeu, la Macronie ne déroge pas à la règle. En 4 ans, la part du budget de l’éducation nationale par rapport à son PIB n’a pas augmenté d’un iota ; en 2019, elle a même baissé. Elle a ainsi chuté à 6.6% du PIB, alors qu’elle était à 7.7% en 1997. À titre de comparaison, le leader mondial dans ce domaine n’est autre que Cuba, qui consacre pas moins de 12% de son PIB à ce secteur. Quand on sait la situation de blocus subie par ce pays, il y a de quoi avoir honte pour la France…
Le secondaire particulièrement touché
Outre les fermetures d’écoles rurales ou l’absence de rénovation des établissements délabrés, ces coupes budgétaires se manifestent particulièrement par des réductions d’effectif. Un phénomène qui touche surtout l’enseignement secondaire. « Depuis 2017, les budgets des gouvernements Macron ont acté la suppression de 7 490 emplois alors que les effectifs augmentaient de 63 662 élèves. Pour simplement garder le taux d’encadrement de 2017, il aurait fallu créer 7 564 emplois. Aujourd’hui le déficit, au regard du taux d’encadrement de 2017, est de 15 054 emplois. » explique le SNES-FSU.
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Des conditions de travail toujours plus compliquées
Il faut dire que la profession a de plus en plus de mal à attirer de nouveaux arrivants. Et pour cause, les enseignants français sont beaucoup moins bien payés que dans beaucoup de pays européens. Avec des effectifs de plus en plus chargés et des secteurs ingérables, on comprend que les candidats ne soient pas légions. Et au final, ce sont les enfants qui en pâtissent. En période électorale, on ne doute pas qu’Emmanuel Macron évoquera à nouveau de grandes promesses et des vœux pieux pour y remédier. On se demande en revanche bien qui sera encore assez naïf pour le croire…
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Voir ou revoir sur le sujet notre interview sur le déclin de l’école française :