Injustice d’arbitrage, pollution de la Seine, chauvinisme, hooliganisme… Alors que la presse internationale semble unanime sur l’exceptionnalité des Jeux offerts par Paris, le site grec Ethnos ne semble pas du même avis et assaisonne l’événement sans détour.
« Français, honte à vous ! ». Le ton est donné dès les premières lignes de « l’article » du site grec Ethnos destiné à descendre purement et simplement les Jeux de Paris 2024. « Oui, nous assistons aux pires Jeux olympiques depuis des décennies ! », tranche le titre grec. Alors, « par où commencer ? », s’interroge le journaliste.
Si Ethnos commence par faire fi de la cérémonie d’ouverture du 26 juillet qui a déjà écopé de vives critiques en raison d’une scène jugée offensante pour les chrétiens, le média s’indigne lui « des injustices flagrantes dans des sports où le jugement humain prévaut ». Gymnastique, cyclisme BMX, escrime, judo… « le parti pris des juges, principalement envers les athlètes français est provocateur ! », martèle l’article.
« La Tour Eiffel est partout »
Des exemples précis qui font référence à la victoire de la française Manon Apithy-Brunet face à la Grecque Theodora Gkountoura en quart de finale d’escrime., visiblement pas digérée. « Pour atteindre la médaille d’or, [la Française] a eu besoin, non pas lors d’un mais lors de tous ses combats, de la faveur des juges », estime avec amertume le journaliste.
Du côté du judo, la pilule a aussi du mal à passer avec la défaite du Grec Theodoros Tselidis contre Maxime-Gaël Ngayap Hambou qui a fini par l’emporter au golden score en quart de finale. « Les Français sont scandaleusement favorisés, juge le titre. Notre propre médaillé de bronze olympique s’est senti gravement lésé par un point de victoire accordé à son adversaire français. »
Après le favoritisme, au décor parisien d’en prendre pour son grade. Ethnos semble exaspéré par l’omniprésence des monuments parisiens en fond des compétitions. À propos de l’épreuve de marche de 20 km : « Qu’ont fait les organisateurs pour anéantir psychologiquement les marcheurs et les téléspectateurs ? Ils les ont contraints à faire 19 fois le tour de la tour Eiffel pour montrer au monde le géant d’acier (comme s’il ne le connaissait pas) », s’agace Ethnos.
L’occasion également de tacler la réalisation des retransmissions qu’il juge « inexistante » et digne d’un « travail amateur ». « À la fin de la course, ils montrent davantage… la tour Eiffel par exemple ! ». « Tant de chauvinisme ? Et bien plus encore ! La Tour Eiffel est partout à la télé », s’irrite le titre qui ajoute au passage que, lors des JO de 2004 en Grèce, si « Athènes possédait l’Acropole et des vestiges antiques d’une civilisation brillante, on n’a pas gavé les téléspectateurs avec ça ».