Pour le prix Sakharov 2021, au nom de la « liberté de l’esprit », le parlement européen a nommé trois finalistes : les femmes afghanes engagées, Jeanine Áñez et Alexeï Navalny. La présence des deux derniers cités a pourtant de quoi choquer.
Si certains doutaient encore de la parfaite soumission de l’Union Européenne aux États-Unis d’Amérique, la nouvelle mascarade qui se joue sous nos yeux devrait lever leurs incertitudes. Le prix qui sera remis le 25 octobre prochain doit, en effet, « rendre hommage à des personnes et organisations défendant les droits de l’homme et les libertés fondamentales ». Or, lorsque l’on analyse le CV de deux des nommés, Jeanine Áñez et Alexeï Navalny, on comprend que ces deux lascars doivent plus leur présence à leur allégeance à l’Empire que pour leur combat humanitaire…
Jeanine Áñez, la putschiste néolibérale
Rappelons que début 2020, Evo Morales, le président socialiste de Bolivie, fraîchement réélu, est contraint de démissionner suite à des accusations des fraudes. Ces calomnies ne reposaient d’ailleurs sur rien, comme il le sera démontré par la suite. Mais le chaos engendré par les manifestations permettra à Jeanine Áñez de s’autoproclamer présidente du pays.
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Du néolibéralisme et du sang
En octobre 2020, elle sera finalement chassée du pouvoir par de nouvelles élections où Luis Arce et les socialistes triompheront dès le premier tour. Mais en presque un an, celle qui « rêvait de débarrasser la Bolivie des Indigènes » et de leurs « pratiques sataniques » avait eu le temps de faire beaucoup de dégâts. Elle avait commencé sa prise de pouvoir par la répression sanglante des manifestations entraînant la mort d’une vingtaine de Boliviens. Sa gestion catastrophique de la crise du covid-19, ainsi que sa stratégie néolibérale avait par ailleurs mis un coup de frein considérable à la politique sociale menée jusqu’ici par le gouvernement de Morales.
Au service du dogme américain
Aujourd’hui en prison pour trahison envers la patrie et pour sa responsabilité dans la mort des manifestants, Áñez aura tout de même été une belle épine dans le pied du socialisme latino-américain. Tel Juan Guaido au Venezuela, elle aura été constamment soutenue par les États-Unis qui font tout, depuis toujours, pour déstabiliser les gouvernements sud-américains qui se démarquent du dogme capitaliste. En bon vassal de l’Empire, l’UE ne fait donc qu’emboîter le pas de son maître.
Navalny, pour déranger Poutine
Outre les socialistes, l’un des grands ennemis des États-Unis et de leurs alliés reste bien sûr la Russie. L’Union Européenne ne rate ainsi jamais une occasion de soutenir les opposants de Vladimir Poutine. Et si l’on peut, certes, reprocher beaucoup de choses au chef d’État russe, que dire du soi-disant opposant numéro 1 au Kremlin ?
L’UE, la morale à géométrie variable
Lorsqu’il s’agit de faire bonne figure, l’Union Européenne ne manque jamais de rappeler les « valeurs » de respect et de lutte contre toutes formes de discrimination. On l’entend ainsi régulièrement faire la leçon à des pays comme la Pologne ou la Hongrie. Pourtant, on ne peut s’empêcher de penser que cette lutte contre les discriminations sert simplement d’instrument pour contrarier l’opposition politique de ces États qui remettent en cause la suprématie du droit européen.
Pour des néolibéraux, on fermera les yeux
En revanche, lorsque le concerné soutient le régime américain et son dogme néolibéral, il n’est plus question de se soucier de ses propos discriminatoires. Ainsi, le fait que Navalny compare musulmans tchétchènes à des cafards qu’il faudrait éliminer, ne semble pas perturber le parlement européen. Pas plus d’ailleurs que le racisme de Jeanine Áñez envers les indigènes. Après tout, son ancien parti avait bien été financé par des fonds américains, et le bonhomme n’hésite jamais à monter des affaires de toutes pièces pour salir le pouvoir russe. Dans ces conditions, on peut bien passer l’éponge sur quelques bavures, non ?
Soutenus par LREM et les Républicains
Enfin, on ne manquera pas de noter que les candidatures de ces sombres personnages sont soutenues par LREM (Navalny) et les Républicain (Áñez). Pas de quoi s’étonner lorsque l’on sait que ces deux partis restent les meilleurs représentants français de la soumission aux États-Unis.
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