En grande difficulté depuis une quinzaine d’années, la recherche française ne cesse de reculer. Si bien qu’elle pourrait bientôt sortir du top 10 mondial. Face à ce constat, la Macronie ne fait qu’empirer les choses.
Historiquement, la France a toujours été une référence scientifique. Le pays de Pasteur connait pourtant aujourd’hui de grandes difficultés et ne cesse de dégringoler au niveau mondial. L’échec de l’hexagone à mettre au point un vaccin contre le covid-19 en a d’ailleurs été le parfait symbole. Dans ce contexte, la Macronie a mis en place une loi censée enrayer le phénomène mais qui ne fait au contraire que l’aggraver.
La France en plein effondrement
Avec la multiplication des publications scientifiques dans le monde, la France régresse d’année en année. Elle est ainsi devenue le dixième pays au monde à publier le plus. Et pourtant en 2012 elle occupait encore la sixième place. Elle s’est ainsi fait dépasser par l’Inde, l’Italie, la Corée du Sud et le Canada. Elle pourrait même bientôt sortir du top 10 et être devancée par l’Australie et l’Espagne.
Des financements insuffisants
En cruel manque d’ambition, la France se contente de financements moyens tandis que les pays en tête de ce classement n’hésitent pas à mettre énormément d’argent sur la table. Pour remédier à la situation, la loi programmation recherche, mise en place par Macron promet d’augmenter le budget de 5 milliards pour 2030. Seulement, cette augmentation semble être un leurre puisque l’inflation devrait réduire ce chiffre à un milliard d’euros constants. Or, selon le syndicat SNCS-FSU, c’est aujourd’hui même qu’il faudrait injecter cet argent.
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Des salaires trop bas, des équipements insuffisants
Dans ce contexte, les salaires des chercheurs français restent beaucoup trop bas. En moyenne, ceux-ci atteignent à peine 63% de ceux des pays de l’OCDE. La question des équipements est, elle aussi, très épineuse. Les chercheurs doivent, en effet, faire avec du matériel ancien ou insuffisant. Et si l’État daignait enfin investir à hauteur des espérances, les questions du coût de fonctionnement et de la nécessité de former plus de personnel se poseraient également.
Des chercheurs précarisés
La France se démarquait jusqu’à aujourd’hui par sa facilité à titulariser ses chercheurs en tant que fonctionnaire, ce qui permettait de mener des recherches sur le long terme. Mais cette habitue se perd de plus en plus, et la nouvelle loi instaurée par le gouvernement va aggraver cette tendance. On préfère en effet aujourd’hui les contrats courts, qui précarisent et démoralisent les scientifiques. En moins de dix ans, ces pratiques ont fini par décourager bon nombre de jeunes ; il y avait ainsi 8% de moins de doctorants inscrits en 2018 par rapport à 2013.
Fini la collaboration, place à l’individualisme
Une autre particularité française est elle aussi en train de disparaitre au profit d’un modèle anglo-saxon. En effet, les chercheurs travaillant sur différents projets collaboraient régulièrement en partageant leurs idées et leurs équipements. Sous l’impulsion de l’Union Européenne, un fonctionnement beaucoup plus individualiste semble se mettre en place, où chacun tire la couverture et se bat pour un budget de plus en plus restreint…
Une situation que la Macronie n’a pourtant pas l’air de prendre tellement au sérieux tant sa loi n’est pas à la hauteur des attentes. Et pourtant, comme nous l’a prouvé la crise actuelle, une recherche scientifique de haute qualité apparait plus que nécessaire.
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