Le 28 mai prochain, le groupe pétrolier Total présentera pour la première fois une résolution sur le climat à ses actionnaires. L’idée : s’engager dans la transition énergétique et se renommer TotalEnergies. Un nouveau cap critiqué par la société civile et des investisseurs, qui y voient une fausse mue énergétique.
Total présentera, le 28 mai prochain, une résolution sur le climat à ses actionnaires. Une première. Enquête sur une stratégie verte désapprouvée par la société civile et certains actionnaires, dans laquelle les énergies fossiles, le pétrole et le gaz sont omniprésents.
Le 28 mai prochain, lors de son assemblée générale, les actionnaires du groupe Total seront appelés à se prononcer sur des enjeux structurants. En plus du renouvellement du mandat du président-directeur général, Patrick Pouyanné, la major pétrolière proposera à ses actionnaires « d’approuver » sa transformation en une compagnie « multi-énergies », qui s’engage « dans la transition énergétique », en s’appelant désormais TotalEnergies.
Surtout, Total présentera une résolution « pour vote consultatif » sur ses objectifs climatiques. « Cette assemblée est vécue par le groupe comme une validation de la part des actionnaires, un point d’orgue de sa mue et des projets industriels engagés depuis des années », dit à Reporterre Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Une mue, vraiment ?
L’entreprise pétrolière, qui a répondu par courriel aux sollicitations de Reporterre, dit vouloir permettre aux investisseurs d’exprimer leur avis sur la stratégie en matière de transition énergétique vers la neutralité carbone qu’il a arrêtée pour la société, « tenant compte de certaines attentes exprimées en ce sens ».