Six mois après le départ du Royaume-Uni, l’Union européenne s’apprête à diminuer drastiquement le nombre de contenus télévisés et cinématographiques britanniques diffusés dans l’espace européen.
Cette nouvelle va sans doute décevoir plus d’un fan de Peaky Blinders ou Fleabag. Alors que le Brexit a officiellement pris effet le 1er janvier dernier, l’Union européenne (UE) se prépare à agir contre la quantité « disproportionnée » de contenus culturels britanniques produits sur le continent, selon un rapport interne de l’UE consulté par The Guardian.
À l’heure actuelle, les produits culturels conçus au Royaume-Uni sont considérés comme des « œuvres européennes ». Ils peuvent en outre être vendus dans l’UE, en vertu d’un traité transfrontalier. Mais Bruxelles cherche désormais à revoir la définition même d’« œuvre européenne ».
ENTRAVE À LA DIVERSITÉ
Conformément à la directive européenne sur les Services de médias audiovisuels (SMA), un privilège doit être accordé au contenu européen à la télévision dans les États membres : « Les fournisseurs de services de médias audiovisuels à la demande doivent veiller à ce que leurs catalogues contiennent une part minimale de 30 % d’œuvres européennes et qu’elles soient suffisamment mises en valeur », peut-on y lire. Des pays comme la France vont même plus loin. L’Hexagone répond à un quota de 60 % d’œuvres européennes en VOD et exige que 15 % du chiffre d’affaires des plateformes soit consacré à la production d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques européennes.